Pourquoi j’ai quitté le Togo : un choix entre la vie et la voix
Je n’ai jamais voulu quitter mon pays. J’aime le Togo, sa chaleur, sa culture, sa musique,
ses marchés, ses sourires. Mais j’ai dû partir. Pas pour fuir un pays, mais pour sauver ma vie —
et préserver ma voix.
Je suis Komlan Eyram Mensah Dossou, militant, écrivain, membre de l’ANC. Pendant des années, j’ai dénoncé les abus, soutenu la démocratie,
écrit des articles, participé à des marches. Cela m’a valu des menaces. Puis un jour, ils sont venus chez ma mère.
Ils ont dit : “Dis à ton fils d’arrêter. Sinon…”
Ce jour-là, j’ai compris que mon existence même était devenue un risque pour ceux que j’aimais.
Je suis parti en 2021, le cœur lourd mais la tête haute.
J’ai trouvé refuge d’abord à Lisbonne, puis j’ai voyagé jusqu’aux Pays-Bas. Mais je n’ai jamais cessé de parler.
Car si je me taisais, leur intimidation aurait réussi.
Aujourd’hui, en exil, je continue à écrire. J’utilise les mots comme armes. Et je rêve encore d’un Togo libre.
Ce n’est pas un abandon. C’est une stratégie de survie. Pour pouvoir revenir, un jour, et reconstruire.
À ceux qui me lisent : ne laissez pas la peur vous voler votre avenir.
Et sachez que ceux d’entre nous qui sont partis, nous luttons encore.
True leadership begins with truth. You are leading. The regime fears your voice. That says everything. Thank you for being brave when others couldn’t.
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