Du gaz lacrymogène au silence : comment le régime réprime les jeunes

 


Du gaz lacrymogène au silence : comment le régime réprime les jeunes

(Publié : January 2021) by Komlan Eyram Mensah Dossou


En tant que jeune togolais et militant, j’ai vu la répression de mes propres yeux.

Elle commence par des menaces, continue par des arrestations, et finit parfois par le silence éternel.

Le silence de ceux qui ne peuvent plus parler, parce qu’ils ont été réduits au silence — à jamais.

Depuis plusieurs années, la jeunesse togolaise est en première ligne des luttes démocratiques.

Nous descendons dans les rues, pas avec des armes, mais avec des pancartes, des slogans, des rêves.

En réponse, le régime utilise la peur comme seule réponse.

Des étudiants battus dans les universités. Des jeunes emprisonnés sans procès.

Des manifestants gazés même lorsqu’ils sont assis, pacifiques. Le gouvernement a militarisé la vie civile.

Il ne gouverne plus, il contrôle.

Mais pourquoi cette peur des jeunes ? Parce que nous ne sommes pas achetables.

Parce que nous avons vu le mensonge. Parce que nous savons que la liberté est possible.

Je m’appelle Komlan Eyram Mensah Dossou, et je suis l’un de ces jeunes. J’ai été menacé. On a intimidé ma famille. Mais je ne me tairai pas.

Car si nous nous taisons tous, qui parlera pour ceux qui n’ont plus de voix ?

Le régime pense que le gaz lacrymogène et les prisons suffisent à nous faire oublier nos droits. Mais il se trompe.

Chaque acte de violence engendre une nouvelle génération de résistants.

Le silence qu’ils veulent imposer sera brisé.

Car une jeunesse consciente est une puissance qu’aucune dictature ne peut arrêter.


                                             

                                                         Komlan Eyram Mensah Dossou

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